Hoaka, la marque d'Elizabeth Rioux
7 janvier 2025
Elisabeth Rioux a fondé Hoaka, une marque de maillots de bain, alors qu’elle était au début de la vingtaine, bien avant de devenir célèbre sur les réseaux sociaux. Huit ans plus tard, les costumes de baignade et tenues confort de la marque se vendent partout dans le monde. Elisabeth Rioux est non seulement l’une des influenceuses les plus suivies au Québec, mais aussi une cheffe d’entreprise avisée.
Elizabeth Cordeau Rancourt
Comment Hoaka est-elle arrivée dans votre vie?
J’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs et je travaillais depuis que j’étais toute jeune à la crèmerie de mes parents. J’ai rapidement été mise en contact avec les réalités des commerçants; j’étais à l’aise dans cet environnement. Au moment de lancer mon entreprise, il me restait une session de cégep et je cherchais un moyen de me faire un peu d’argent pour pouvoir voyager entre mes sessions universitaires. Hoaka a commencé comme un projet pour réaliser ce que j’aimais: la photographie et les voyages. L’idée de créer des maillots de bain m’est venue spontanément. Je pouvais prendre des photos des produits tout en voyageant.
« Ma famille et mes amis travaillaient avec moi, alors je n’avais pas l’impression d’avoir besoin d’une vie à l’extérieur du travail. C’est à la naissance de ma fille que j’ai réalisé que je devais faire une coupure entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. »
Au début, je payais tout de ma poche. Quand j’ai incorporé l’entreprise, j’avais choisi un nom, mais, à la suite de vérifications légales, j’ai dû le changer. Ça m’avait coûté 500$, et je ne pouvais vraiment pas me permettre une autre erreur. Chaque dollar était compté. Quand j’ai lancé mon premier maillot de bain, en août 2016, on ne voyait pas de jeunes entrepreneures sur les réseaux sociaux, alors Hoaka a vite attiré l’attention. Les ventes ont explosé dès le premier Vendredi fou, en novembre 2016, et ne se sont jamais arrêtées depuis.
Quelle est votre relation avec les réseaux sociaux?
J’étais active sur les réseaux sociaux bien avant de lancer mon entreprise. Je voyais ça comme un outil de promotion. Je savais que ce serait une belle vitrine pour des produits. Mon audience a grandi rapidement si bien qu’aujourd’hui, on m’attribue le titre d’influenceuse, mais je suis d’abord et avant tout une entrepreneure. Je ne dépends pas de ce rôle d’influenceuse, je vis du succès de ma compagnie. Plusieurs entretiennent des préjugés envers mon travail à cause de leur vision stéréotypée et négative des influenceurs. Hoaka est une entreprise rentable qui défie les idées reçues.
« Au début, je payais tout de ma poche. Quand j’ai incorporé l’entreprise, j’avais choisi un nom, mais, à la suite de vérifications légales, j’ai dû le changer. Ça m’avait coûté 500$, et je ne pouvais vraiment pas me permettre une autre erreur. »
Comment avez-vous géré cette croissance exponentielle?
J’ai suivi la vague. Au départ, j’avais l’intention de coudre les maillots moi-même, mais c’est rapidement devenu impossible. J’ai donc fouillé partout sur Internet pour trouver des fournisseurs; nous collaborons avec les trois mêmes depuis ce temps. Ils me transmettent des échantillons de tissus, je leur envoie les modèles que j’ai créés avec soin ainsi que les couleurs souhaitées, et ils produisent nos maillots de bain. Je suis d’ailleurs allée en Chine à quelques reprises afin de visiter les usines et de m’assurer que les employés y étaient bien traités. Quand j’ai commencé, ma vie était dédiée à Hoaka, du matin au soir. Malgré une croissance très rapide, je n’ai jamais fait de concessions sur la qualité des produits ou sur le service client.
Et la vie personnelle?
Ma famille et mes amis travaillaient avec moi, alors je n’avais pas l’impression d’avoir besoin d’une vie à l’extérieur du travail. C’est à la naissance de ma fille que j’ai réalisé que je devais faire une coupure entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. Comme plusieurs entrepreneurs, j’ai de la difficulté à déléguer. Il y a certains départements où j’arrive à le faire, mais je ne suis pas encore à l’aise de laisser aller tout ce qui concerne la création et le marketing. Le compromis qu’on a trouvé, pour le moment, c’est que mon équipe gère toute la logistique pour une meilleure efficience, alors que moi, j’essaie de me concentrer uniquement sur la direction artistique. Le prochain défi est celui de la conciliation famille-travail. Ma fille commence la maternelle en septembre prochain, et ma priorité est de lui offrir des conditions de vie optimales. Mon image de marque s’est toujours exprimée à travers les voyages, alors je cherche la bonne ligne à suivre pour arriver à conjuguer ces deux aspects.
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