Chantal Durivage, une question de style
9 décembre 2025
Chantal Durivage a cofondé le festival M.A.D. (Mode, Arts et Divertissement) en 2001 pour démocratiser la mode montréalaise. À l’époque, « la mode était vraiment sous l’emprise de l’industrie, et les consommateurs n’avaient pas leur mot à dire, » se souvient l’ancienne productrice musicale. « On se disait qu’il fallait les laisser parler, créer un dialogue avec eux – ce qui était vraiment audacieux à ce moment-là. »
1. Comment définir le style des Montréalaises ?
Avec les réseaux sociaux, les nouvelles générations expriment leur individualité. La mode est devenue beaucoup plus « bottom-up »;les gens créent leurs propres tendances. Le style des Montréalaises est difficile à saisir. Dans le Mile End, il y a un style, et dans le centre-ville, il y a un autre. Les gens vont dans un magasin de seconde main pour trouver le morceau qui leur ressemble, et composer un look autour de ça. Ce n’est pas comme si il y avait, par exemple, un modèle de sac à mains absolument inévitable, par exemple. Ça me fait penser à New York dans les années 90, très multiethnique, très axé sur la liberté d’expression.
2. Quelles sont les tendances en ce moment ?
Souvent imposées par l’industrie, les tendances se démocratisent, maintenant. En ce moment, le velours est de retour, cet hiver, de même que les paillettes et les couleurs riches, chaleureuses et réconfortantes comme le prune et le bordeaux. Pour partir à la recherche d’une pièce unique qui peut dynamiser une tenue, le MAD Shoppe, boutique en ligne officielle du festival, avec des marques 100% locales est une adresse incontournable. Au détour d’une promenade en ville, les collections de Seconde Vintage et de la boutique Ruse, pour des pièces vintage, ou Le Chaînon, du seconde main « qui a un sens », sont des endroits à mettre sur sa liste: on y trouve son compte, à chaque fois.
3. Quels sont vos créateurs préférés ?
Helmer, un couturier exceptionnel et incontournable
Catherine Préfontaine, pour Project Runway un défilé incroyable
Atelier 1er MAI, pour les métiers d’art
Iris Setlakwe, pour les femmes d’affaires qui aiment avoir une touche de «edge»
Ça va de soi, pour des mailles haut-de-gamme
Bodybag, pour les tenues café et soirées culturelles
Dom Rebel, pour la démarche artistique et la qualité de ses pièces
Guillaum Chaigne, pour les soirées rock
Mathis Guertin, un nom à retenir!
*** Bonnes adresses : Seconde Vintage, Ruse, Le Chaînon, du seconde main « qui a un sens » ***
