Esthétique & Coiffure - Les salons accusent le coup

L’industrie de l’esthétique et de la coiffure regroupe des usines, des producteurs et des prestataires de services. Certaines tendances, comme l’essor du commerce en ligne, étaient déjà bien amorcées avant le confinement. Le recrutement de personnel reste un défi, surtout dans les salons de coiffure, où les grands joueurs peinent à prévoir la relève.

La fermeture des commerces au cours des deux derniers mois risque de créer une onde de choc pour les salons de coiffure qui sont en train d’épuiser leurs fonds de roulement afin d’assurer le paiement des loyers.

Dans le marché des salons de coiffure, où 75 % des professionnels sont des femmes, on compte une majorité d’entrepreneurs et près de 70 % de travailleurs autonomes. Il existe peu de regroupements ou de joueurs « multiportes ».

« Les marges de profitabilité des salons oscillent entre 5 % et 10 %, et les entrepreneurs se paient en fonction des recettes ou des profits. »

Les marges de profitabilité des salons oscillent entre 5 % et 10 %, et les entrepreneurs se paient en fonction des recettes ou des profits. Dans plusieurs salons, les professionnels louent des chaises et ce manque à gagner pendant la fermeture pèse sur le financement des loyers. Selon Alain Audet, directeur général de l’Allied Beauty Association du Canada (ABA), les dernières mesures annoncées par la ministre Joy en matière d’aide pour les loyers commerciaux sont incomplètes : « Tous les locateurs ne seront pas d’accord pour aider les commerçants, et les prêts consentis vont gruger les profits à venir », explique-t-il. L’attente aura été longue, et la reprise s’annonce faste pour les coiffeurs qui vont retrouver leur clientèle après plusieurs semaines de confinement. Une bonne nouvelle dans ce tableau peu reluisant.

Maude Goyer