Janie Béïque prend les rênes du Fonds de solidarité FTQ

 

Mardi 13 avril 2021

Janie Béïque est devenue présidente du Fonds de solidarité FTQ le 1er avril 2021, deux décennies après fait ses premiers pas dans cet organisme créé en 1983 par la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec. Marie Grégoire s’est entretenue avec elle quelques jours après son arrivée en poste pour parler de son parcours.

“ Je ne visais pas la présidence quand je suis arrivée dans l’organisation en 2000. Mais tous les gens qui m’ont entourée, eux, me voyaient à ce poste. “ - Janie Béïque, présidente du Fonds de solidarité FTQ

Texte de Elizabeth Cordeau Rancourt

Vous avez d’abord fait une carrière en droit avant de vous diriger vers le monde des finances. Aviez-vous un plan de carrière? 

Comme avocate, j’ai été associée chez McCarthy Tétrault, un grand bureau canadien assez avant-gardiste dans ses pratiques avec ses employés. Je suis arrivée au Fonds de solidarité FTQ, en grande croissance à cette époque, pour diriger le département des affaires juridiques et corporatives. Étant donné que je m’intéresse à plusieurs sujets, on m’a rapidement confié des responsabilités.  

Après quelques années, j’ai été approchée pour aller gérer le capital de risque, à la suite de quoi on m’a demandé d’étendre mon travail à plusieurs portefeuilles dans l’organisation. Dans une même journée, je pouvais m’occuper autant de dossiers liés au cinéma que de projets d’exploitation minière, par exemple. À travers tout ça, j’ai obtenu mon MBA avec un diplôme conjoint de l’université de Georgetown à Washington et de l’Esade, en Espagne. 

Après, je suis devenue cheffe des investissements. J’ai été mandatée pour diriger la planification stratégique de ce département. J’ai obtenu ce poste comme première étape avant de devenir première vice-présidente aux investissements. Et j’entre en poste comme présidente du Fonds le 1er avril 2021. Je ne visais pas la présidence quand je suis arrivée dans l’organisation en 2000. Mais tous les gens qui m’ont entourée, eux, me voyaient à ce poste.

On incite souvent les femmes à se parler entre elles pour se donner confiance, mais il faut inclure les hommes dans la conversation. Qui sont les hommes qui ont compté dans votre parcours professionnel?

Quand j’étais avocate, j’ai rencontré Hubert Lacroix qui a vraiment été pour moi un coach et un mentor, non seulement dans mon rôle de juriste, mais aussi dans celui de leader. Il est resté à mes côtés bien au-delà de ma carrière en droit. Raymond Bachand, qui était directeur du Fonds à l’époque, m’a fait une place au sein du comité de direction alors que je n’avais que 33 ans. Il croyait beaucoup à l’importance de l’équité et de la diversité. Gaétan Morin, à qui j’ai succédé à la présidence, a joué un rôle très important aussi parce que, quand il voyait que j’étais capable d’en prendre plus, il m’encourageait à me dépasser. J’ai été soutenue tant par des hommes que par des femmes et, je le dis avec humilité, j’ai été très chanceuse de compter sur tous ces appuis.  

Vous avez toujours eu le courage de sortir de votre zone de confort. Qu’est-ce que ça prend pour matérialiser ses ambitions? 

Ce sont mes valeurs de justice et d’équité et ma volonté de faire une différence qui motivent mes actions. J’ai le privilège d’évoluer dans des environnements qui laissent place aux leaders soucieux de réaliser quelque chose qui va plus loin que leur propre parcours. Ce dépassement pour une cause supérieure fait partie de qui je suis. Mon authenticité m’a permis de déployer mon potentiel au sein d’équipes qui m’ont laissée, peu à peu, prendre ma place. Comme présidente, j’ai à cœur de mener le Fonds encore plus loin. 


La suite de cette entrevue sera publiée dans le prochain numéro papier de Premières en affaires. Réserver le magazine >

 
 
 

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Marie Grégoire