Loulou Lollipop: d’une boutique Etsy à la grande distribution

 

Mardi 7 décembre 2021

Eleanor Lee et Angel Kho sont les jumelles à la tête de Loulou Lollipop

Eleanor Lee est enceinte de huit mois quand elle perd son emploi, l’entreprise pour laquelle elle travaille à Vancouver ayant fait faillite. « J’étais anéantie », raconte-t-elle. Aujourd’hui, à la tête de Loulou Lollipop, Eleanor et sa sœur jumelle Angel comptent sur une équipe de quelques dizaines d’employés. Récit d’une ascension qui commence avec une boutique en ligne sur Etsy.

Marie-Ève Arsenault

Alors qu’elle s’occupe de son nouveau-né durant son congé de maternité, une idée d’affaires lui traverse l’esprit. Les bébés aiment mâchouiller à peu près tout ce qui se trouve à leur portée, se dit-elle, regrettant de ne plus pouvoir porter certains bijoux.

Le temps de se ressaisir, Eleanor fait équipe avec sa sœur jumelle, Angel Kho, pour mettre au monde un premier article à mâchouiller qui allie à la fois design et sécurité. « Notre premier produit était un collier en silicone, inspiré par la fille d’Eleanor », indique Angel.

Néophytes en affaires, Eleanor et Angel commercialisent ce premier article et l’offrent en ligne sur la plateforme de vente artisanale Etsy. Les commandes affluent et en peu de temps, la demande pour de nouveaux articles pousse les jumelles à diversifier leur offre.

« On se couchait tard et on commençait très tôt le matin. Après un an, on était ensevelies de commandes et on ne pouvait plus tenir le rythme. »

Eleanor Lee, cofondatrice de Loulou Lollipop

«C’était un début très humble. Nous n’avions pas de connaissances en marketing ou en affaires, on apprenait tout au fur et à mesure. À l’époque, nous faisions tout nous-mêmes: la fabrication, le marketing, le service à la clientèle… On se couchait tard et on commençait très tôt le matin. Nous avons travaillé comme ça durant un an environ pour nous rendre à l’évidence: le commerce était devenu plus gros que ce que nous avions anticipé. Après un an, on était ensevelies de commandes et on ne pouvait plus tenir le rythme.»

Les articles pour bébés en silicone de Loulou Lollipop sont aujourd’hui offerts dans plus de 1500 boutiques à travers le Canada, de Nordstrom à Indigo en passant par Anthropology, en plus d’être distribués dans une dizaine de pays à travers le monde.

Les articles pour bébés en silicone de Loulou Lollipop sont aujourd’hui offerts dans plus de 1500 boutiques à travers le Canada, de Nordstrom à Indigo en passant par Anthropology, en plus d’être distribués dans une dizaine de pays à travers le monde. Pour répondre à la demande, Eleanor et Angel comptent sur une équipe de quelques dizaines d’employés. «La plupart de nos employés sont des mamans, c’est très important que je le mentionne. Notre entreprise valorise la famille comme priorité. Nous voulons nous assurer que nos employés soient en mesure d’avoir un équilibre vie-travail», affirme Angel.

« La plupart de nos employés sont des mamans, c’est très important que je le mentionne. Notre entreprise valorise la famille comme priorité. Nous voulons nous assurer que nos employés soient en mesure d’avoir un équilibre vie-travail. »

Angel Kho, Loulou Lollipop

En novembre dernier, les jumelles ont été sélectionnées dans la dernière cohorte de Femmes entrepreneures gagnantesMC d’EY, un programme convoité et réservé aux propriétaires d’entreprises en Amérique du Nord dont les revenus annuels se situent à au moins deux millions de dollars.

«Ce programme est très stimulant pour nous, tant pour l’aspect personnel que pour l’entrepreneuriat. Surtout pour nous qui avons toujours travaillé dans notre entreprise. Ça nous permet de prendre du recul et d’avoir une vue d’ensemble pour déterminer où on veut aller», dit Eleanor.

Et comment voient-elles cet avenir? «Tout est possible!», lance Angel. «Nous en parlons souvent. Nous nous disons parfois que nous aurons notre propre magasin, ou ceci, ou cela. Mais pour l’instant, je pense que c’est important de rester terre à terre et de diriger nos efforts sur ce qu’on peut accomplir aujourd’hui.»

 

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Marie-Ève Arsenault