Une école de dirigeants pour les Premières Nations

 

Mardi 7 décembre 2021

L’École des dirigeants des Premières Nations (EDPN), propulsée par l’École des dirigeants HEC Montréal, a été lancée le 25 novembre, à peine un an après l’amorce du projet. Rencontre avec les instigateurs de l’initiative, Manon Jeannotte (Mi’gma), consultante en développement de stratégies d’affaires et gouvernance des Premières Nations et Serge Lafrance, professeur associé et directeur de l’École des dirigeants HEC Montréal.

Elizabeth Cordeau Rancourt

L’École des dirigeants des Premières Nations (EDPN), un programme mis en place par et pour les Premières Nations, est une initiative de Manon Jeannotte (Mi’gma) et de Me Ken Rock (Innu). HEC Montréal agit en tant qu’incubateur pour l’EDPN. L’institution l’accompagne principalement dans les besoins opérationnels. Une première période de 5 ans a été fixée pour cette gouvernance conjointe, mais la visée ultime est claire: c’est un projet d’affirmation du Premières Nations inc.

Ce sont les parties prenantes des Premières Nations qui sont à même de savoir quels sont les besoins des communautés. Afin d’offrir un cursus pragmatique et facilement applicable sur le terrain, l’enseignement en binombre est ici privilégié. Chaque formation sera préparée et donnée de concert par un professeur de HEC Montréal et un membre des Premières Nations. Le premier prendra en charge la portion plus théorique reliée aux meilleures pratiques de gestion tandis que la portion pratique rattachée à la mise en pratique des notions au sein des communautés sera enseignée par le formateur des Premières Nations. Les groupes, composés d’une vingtaine de personnes provenant de diverses nations autochtones, seront le lieu d’un partage quant aux modes de gouvernance spécifiques aux traditions de chaque nation.

Le cursus de l’École des dirigeants des Premières Nations se compose de formations données de concert par un professeur de HEC Montréal et un membre des Premières Nations.

L’offre se compose d’une série de formations de courte durée et se déploie en présentiel, en ligne et directement dans les communautés. Des formations sur mesure sont aussi envisagées pour ce cursus novateur. Dès le 9 décembre 2021, les formations seront offertes aux élus et aux administrateurs. Par la suite, les modules vont se décliner plus largement dans le secteur de l’entrepreneuriat et du leadership autochtones. Si la priorité de ce cursus se concentre sur le Québec, des discussions sont déjà engagées pour étendre l’offre au reste du Canada.

Apprentissage mutuel: le développement durable, l’éthique et l’économie circulaire sont des valeurs chères aux Premières Nations.

Alors que cette nouvelle école répond à un besoin de formation en leadership adaptée aux réalités des Premières Nations, elle représente également une importante occasion de faire connaître et de reconnaître l’expertise des communautés autochtones. Le développement durable, les valeurs éthiques et l’économie circulaire sont des valeurs chères aux Premières Nations. Ce sont des savoirs que HEC Montréal souhaite intégrer dans ses programmes.

 

«Ce projet collaboratif émerge des Premières Nations parce que le grand différenciateur de l’École des dirigeants des Premières Nations, c’est pour et par les Premières Nations. Ce type de projet est unique en Amérique du Nord.»

Serge Lafrance 

«Nous avons constaté depuis un bon moment le manque en termes de formations adaptées à notre réalité, ce qui nous a également permis de cibler nos besoins. Notre agilité et notre volonté de collaboration, unies à l’expertise reconnue de l’École des dirigeants HEC Montréal, ont permis de concrétiser ce projet d’envergure.» 

Manon Jeannotte (Mi’gma)

 

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Elizabeth Cordeau-Rancourt