Nathalie Roy : une Assemblée nationale au goût du jour
11 avril 2023 - Après dix années comme députée autant dans l’opposition que sur les banquettes du gouvernement comme ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy est maintenant la présidente de l’Assemblée nationale. Un nouveau rôle qui semble ravir l’avocate de formation.
Nathalie Roy
Présidente de l’Assemblée nationale
« J’adore ça ! Je suis encore dans ma courbe d’apprentissage. L’élection a eu lieu le 29 novembre dernier. C’est un poste tellement différent de ce à quoi j’étais habituée. Je pense que j’étais rendue là dans mon parcours. Ce rôle me permet de combiner mes apprentissages des dix dernières années. Je me sens comme l’avocate de la défense des droits de chaque élu de l’Assemblée nationale, mais je me sens également comme une juge. C’est passionnant de pouvoir être l’arbitre de la période des questions », confie la députée de Montarville.
« Comme présidente de l’Assemblée nationale, je peux parler avec l’ensemble des élus, peu importe la formation politique. Je suis heureuse de travailler pour tout le monde. » - Nathalie Roy
Normalement, la présidente de l’Assemblée nationale se trouve un peu isolée, car la députée ne participe pas aux réunions du caucus ou aux congrès de sa formation politique. Mais Nathalie Roy n’a pas le sentiment d’être privée de son équipe. « Je ne me sens pas seule. Quand tu es ministre, tu es souvent seul. Mais, présentement, je peux parler avec l’ensemble des élus, et ce, peu importe la formation politique. Je suis une joueuse d’équipe et je suis heureuse de travailler pour tout le monde. C’est agréable de ne plus être dans la confrontation entre l’opposition et le gouvernement. Ça me fait beaucoup de bien au moral. »
« D’ici la fin de l’année, on devrait également avoir la fameuse halte-garderie. C’est un projet-pilote, mais c’est quelque chose qui est vraiment nécessaire. On veut aider la conciliation travail-famille. » - Nathalie Roy
En plus de la période des questions, la présidente de l’Assemblée nationale doit gérer l’administration de l’Assemblée nationale, qui regroupe plus de 700 employés. Elle joue aussi un rôle diplomatique, car elle représente tous les élus du Québec sur la scène nationale et internationale. « Ma première mission s’est déroulée à Régina en Saskatchewan, en février dernier, pour la 39e Conférence des présidents d’assemblée de la région canadienne de l’Association parlementaire du Commonwealth, lance Nathalie Roy. Une réunion de tous les présidents des assemblées législatives à travers le pays. C’était l’occasion d’échanger sur les meilleures pratiques. »
La présidente de l’Assemblée nationale gère la période des questions et supervise l’administration de l’Assemblée nationale, qui regroupe plus de 700 employés. Elle joue aussi un rôle diplomatique, car elle représente tous les élus du Québec sur la scène nationale et internationale.
Un Parlement au goût du jour
Au cours des dernières élections, la composition de l’Assemblée nationale a énormément bougé. À l’automne dernier, un nombre record de 58 femmes ont été élues. Au-delà de la rénovation du pavillon d’accueil, qui était rendue nécessaire pour des raisons de sécurité, le Parlement a dû s’adapter à la nouvelle réalité des élus dont la moyenne d’âge a également diminué. « Quand je suis arrivée en 2012, je me suis dit : c’est la maison du peuple et il n’y a même pas une table à langer. Il n’y avait même pas un endroit adapté pour les enfants, s’étonne Nathalie Roy. Maintenant, il y a de la place pour les enfants. Une salle familiale vient tout juste d’ouvrir ses portes. D’ici la fin de l’année, on devrait également avoir la fameuse halte-garderie. C’est un projet-pilote, mais c’est quelque chose qui est vraiment nécessaire. On veut aider la conciliation travail-famille. »
L’Assemblée nationale en 2023 : la moyenne d’âge des élus a beaucoup diminué et 58 femmes ont été élues députées, un véritable record.
En plus d’offrir des locaux adaptés aux jeunes familles, l’Assemblée nationale a également modifié l’horaire des travaux des commissions parlementaires. Par exemple, le mardi, les commissions terminent désormais leurs travaux à 19 h 15 plutôt qu’à 21 h 30 afin de permettre aux élus qui sont aussi parents de voir leurs enfants en fin de journée.
