Rémunération globale: une tendance qui s’installe
8 octobre 2024
L’enquête sur la planification salariale 2024-2025 menée par Gallagher révèle que 85% des entreprises ont comme priorité le bien-être de leurs employés. À la rémunération s’ajoutent désormais une panoplie de mesures et d’initiatives pour assurer le recrutement et la rétention des talents. On fait le tour de la question.
Claude Plante
Le coût de la vie augmente. Selon la dernière étude de Gallagher, l'augmentation salariale moyenne prévue en 2025, hors gel, est de 3,5 %, en baisse par rapport aux 3,8 % de 2024 et aux 4,3 % de 2023. Le niveau de salaire demeure un critère de sélectin décisif pour bien des travailleurs, révèle une récente étude de Gallagher. L’enquête sur la planification salariale pour 2024-2025, à laquelle 1000 participants ont répondu, montre qu’une organisation sur trois a eu un taux de roulement de 15% ou plus en 2023.
Les principaux facteurs provoquant ces changements sont les salaires, les hauts taux de rotation dans certaines industries et les restructurations. Les départs volontaires sont souvent influencés par une rémunération déficiente, mais les salaires ne sont pas les seuls indicateurs de la rétention. Nathalie Francisci, présidente exécutive régionale chez Gallagher, mentionne que 85% des entreprises ont comme priorité le bien-être de leurs employés. Les avantages non salariaux prennent de l’importance: «La rémunération, c’est plus que des dollars dans les poches des travailleurs, argumente-t-elle. C’est aussi le bien-être émotionnel, le travail à distance et les horaires flexibles, le temps pour prendre soin des proches âgés, par exemple.»
Selon la dernière étude publiée par Gallagher, Une organisation sur trois a eu un taux de roulement de 15% ou plus en 2023.
Conseillère en rémunération, Catherine Bernard-Lapointe rappelle l’importance d’informer et de former les gestionnaires au sujet de ces avantages non salariaux. «Pour 72% des entreprises qui ont répondu au sondage, ce sont les gestionnaires qui ont la responsabilité de communiquer les informations sur les questions de rémunération.» Il en va ainsi quand l’entreprise offre la télémédecine, par exemple, un avantage dont il faut parler et qu’il est important de promouvoir auprès des employés.
Jonathan Plourde, chef de pratique dans la recherche de cadres chez Gallagher, sait qu’une augmentation de salaire n’apporte pas de répercussion positive à long terme. Les gens doivent être motivés d’une autre manière que par le portefeuille. C’est une question d’attitude et d’ambiance au travail. «Le salaire va donner du carburant pour quelques mois. Mais ce n’est pas ça qui va remplacer la reconnaissance pour mobiliser les gens, affirme-t-il. Ce qui fait la différence, ce sont les gens avec qui on travaille, le contexte, et le potentiel d’évolution de l’organisation.»
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