Villes vertes: l'espace urbain se transforme
12 septembre 2023
Dans les dernières années, les projets de jardins communautaires, ruelles aménagées et de verdissement urbain se sont multipliés.
Jessyca Farrugia, directrice des communications et relations publiques de la Société de verdissement du Montréal métropolitain (Soverdi) associe cette transformation graduelle de l’espace urbain au « résultat d’un effort concerté et à long terme ainsi que d’une approche décrite comme novatrice afin de permettre à plus de citoyens de vivre, de travailler et d’étudier entourés de vert. Dès 2012, avec la création du Plan d’action canopée, puis en 2020 avec le Plan climat Montréal, la Ville de Montréal et la Soverdi se sont donné les moyens de verdir massivement le territoire en mobilisant toute la communauté. »
« Selon Jessyca Farrugia, depuis 10 ans, ce sont plus de 100 000 arbres qui ont pris racine dans 165 cours d’école, 65 institutions de santé, plus de 100 stationnements et terrains d’entreprises. »
À l’instar de plusieurs grandes métropoles du monde, Montréal a pris l’engagement de réduire ses émissions de gaz à effet de serre pour devenir carboneutre d’ici 2050. Pour atteindre cet objectif, plusieurs mesures sont mises en place, dont certaines concernent spécifiquement le verdissement urbain. Le Plan climat 2020-2030 de la Ville de Montréal prévoit notamment la plantation de 500 000 arbres d’ici 2030 en milieu urbain à Montréal, en plus de créer de nouveaux parcs et corridors verts.
Selon la Ville de Montréal, d’un point de vue technique, les bénéfices environnementaux d’une végétation accrue en milieu urbain sont nombreux : création d’îlots de fraîcheur, purification de l’air, rétention et assainissement des eaux de pluie, captation de carbone atmosphérique et amélioration de la biodiversité. Mais un environnement plus vert entraîne également des bénéfices sociétaux, dont l’esthétisme, l’amélioration de la santé et le renforcement de l’esprit de communauté.
Impliquer la communauté d’affaires et les citoyens
La Soverdi met en place depuis 25 ans des stratégies de verdissement en milieu urbain pour améliorer la santé et la qualité de vie des gens. C’est elle qui a lancé le premier mouvement de verdissement de la communauté d’affaires en 2018. En plus de réaliser des projets de verdissement en tant que propriétaires ou investisseurs financiers, les leaders de la forêt urbaine agissent comme ambassadeurs en incitant d’autres propriétaires à verdir leurs terrains. Aujourd’hui, sept entreprises emblématiques de Montréal font partie de ce comité : le Port de Montréal, le CN, Hydro-Québec, La Banque TD, Lafarge Canada, la Caisse de dépôt et placement du Québec et Québecor. La participation du secteur privé est essentielle au verdissement de la métropole puisque selon les chiffres de la Soverdi, les terrains privés et institutionnels représentent 66 % du territoire de la ville de Montréal.
Le Plan climat 2020-2030 de la Ville de Montréal prévoit notamment la plantation de 500 000 arbres d’ici 2030 en milieu urbain à Montréal, en plus de créer de nouveaux parcs et corridors verts.
Les citoyens contribuent à leur tour activement à ce virage au vert. Les jardins communautaires, les initiatives de balcons verts et celles des ruelles vertes en sont des exemples. De plus, dans tous les arrondissements, les Montréalais peuvent acheter des arbres à petits prix pour verdir leur terrain grâce au fruit d’une collaboration entre la Soverdi et le Regroupement des éco-quartiers. Le programme Un arbre pour mon quartier, déployé au printemps et à l’automne, encourage les citoyens à planter feuillus, arbres fruitiers et conifères sur leur terrain. Selon Jessyca Farrugia, depuis 10 ans, ce sont plus de 100 000 arbres qui ont pris racine dans 165 cours d’école, 65 institutions de santé, plus de 100 stationnements et terrains d’entreprises.
