EY | Retenir les talents: une énergie vitale pour l’économie


Mise à jour le 24 juin 2023

Des exploitations minières à la production d’électricité, en passant par la fabrication et la finance, de nombreux secteurs parmi les plus importants pour le PIB canadien se trouvent face à une situation délicate. Ils éprouvent de la difficulté à retenir la main-d’œuvre diversifiée dont ils ont besoin pour créer de la valeur à long terme et demeurer concurrentiels dans l’économie mondiale d’aujourd’hui. Le départ à la retraite massif de travailleurs chevronnés et le déclin du nombre de diplômés prêts à faire carrière dans ces domaines, le tout associé à une perception négative de ces secteurs, forcent les entreprises à lutter pour constituer une main-d’œuvre durable pour l’avenir.

Linda Williams

Compte tenu de ces facteurs, les entreprises doivent élaborer et mettre en œuvre des stratégies d’attraction et de fidélisation créatives qui garantiront la prochaine génération de talents. Au cœur de ces stratégies, il est nécessaire de mettre l’accent sur la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI). Près de 90 % des répondants d’une étude récente d’EY affirment qu’il est important de cultiver un climat où la diversité des points de vue est valorisée – et la moitié d’entre eux ont quitté un emploi parce qu’ils estimaient que la DEI n’y était pas une priorité. Sans DEI au centre de leur approche, les entreprises risquent de se priver d’un immense bassin de talents et des avantages avérés d’une main-d’œuvre diversifiée.

Alors que les entreprises amorcent le rétablissement de leur main-d’œuvre, voici quatre leçons de pionnières canadiennes qui ont gravi les échelons de milieux traditionnellement masculins.

Explorer des réserves de talents inexploitées
Linda Hasenfratz, présidente-directrice et chef de la direction de Linamar, est d’avis que l’on doit puiser de la main-d’œuvre dans l’ensemble de la population et maximiser l’accès au bassin de talents, car, au bout du compte, les équipes diversifiées produisent des perspectives uniques et sont plus performantes.
D’après Statistique Canada, les groupes minoritaires représenteront le tiers de la population canadienne d’ici 2031. Pour aller au-devant de ce groupe en croissance, bon nombre d’entreprises doivent décupler leurs efforts de recrutement comme jamais auparavant. Bien sûr, ces efforts se traduiront en résultats concrets – les entreprises qui accordent la priorité à la DEI sont 45 % plus susceptibles d’augmenter leur part du marché et ont 70 % plus de chances de percer sur de nouveaux marchés.



Placer l’authenticité à l’avant-plan
Lors d’une récente entrevue dans le cadre de la série Femmes leaders dans le secteur minier d’EY, Sophie Bergeron, vice-présidente, Santé, sécurité, environnement et collectivités, Rio Tinto Minerals, nous a fait part de sa conviction profonde quant à l’importance de rester fidèle à soi-même et de diriger selon ses valeurs personnelles.

En faisant place à la différence, les entreprises peuvent créer un sentiment d’appartenance chez tout le monde. Lorsque les femmes se sentent libres d’être elles-mêmes, elles peuvent offrir le meilleur d’elles-mêmes, apporter de nouveaux points de vue et proposer des solutions novatrices.


22 mai 2023

Geneviève Beaudoin-Lebeuf

Cheffe d’équipe séniore ESG et climat chez EY

Passionnée par l’environnement depuis mon jeune âge, j’ai commencé mon parcours universitaire en génie civil, en m’intéressant à comment on pouvait façonner notre monde de façon durable. Diplôme et titre d’ingénieure en poche, j’ai d’abord travaillé sur de grands projets miniers. Ma superviseure m’a impressionnée par sa candeur, son leadership inclusif et sa transparence. Elle se démarquait du style dans ce milieu. Son approche a teinté ce que je tente d’insuffler dans ma vie professionnelle.


« Une approche basée sur la durabilité sociale et environnementale peut créer de la richesse, tant pour la collectivité que pour l’entreprise. »

– GENEVIÈVE BEAUDOIN-LEBEUF, cheffe d’équipe séniore ESG et climat chez EY


Pour parfaire mes connaissances, j’ai fait une maîtrise en gestion de l’environnement. J’ai par la suite occupé un emploi qui m’a permis de travailler dans les secteurs de l’immobilier, de la construction et du municipal. Mon patron de l’époque, expert en génie-conseil dans ces domaines, m’a encouragée à mettre à profit mes connaissances en développement durable qui pouvaient aider à réaliser des projets autrement : choix des matériaux ou des fournisseurs, relations et affinités avec les parties prenantes ou solutions ancrées dans la nature.

Ces expérimentations m’ont permis de réaliser l’ampleur de la connexion entre le développement durable et ces secteurs. Une approche basée sur la durabilité sociale et environnementale peut créer de la richesse, tant pour la collectivité que pour l’entreprise. Ce qui me motivait et m’inspirait en tant que professionnelle, c’était de contribuer au progrès de la durabilité dans tous les postes que j’occuperais ensuite. Dans ma nouvelle équipe, j’ai sensibilisé mon patron au bien-fondé des pratiques de développement durable dans nos services et dans la stratégie corporative. Ces pratiques représentent des possibilités d’innover et de devenir, en tant qu’entreprise, un leader en développement durable. Dans les années qui ont suivi, on a accompagné plusieurs grands joueurs en immobilier et en construction dans leurs stratégies de développement durable. On les a aidés à décarboner leurs opérations.

En septembre dernier, j’ai joint EY pour me concentrer sur la stratégie. Je travaille avec une équipe de professionnels animés par la passion du travail bien fait, des gens qui aiment innover. Ensemble, on trouve des moyens stratégiques et holistiques pour mieux répondre aux besoins des parties prenantes. Je m’intéresse beaucoup aux clients en immobilier et dans la construction qui cherchent à réimaginer les espaces de manière durable. En ce moment, on se focalise sur le logement social et abordable à Montréal, un sujet de première importance. L’objectif est d’instiller dans l’esprit des clients que les facteurs ESG ne sont pas optionnels. Ce sont des impératifs sur le plan commercial pour rester concurrentiel et se distinguer dans le marché. Les facteurs ESG, à terme, créent de la valeur pour les communautés dans lesquelles les entreprises évoluent.

 
 
 
 
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